Extrait du journal

Boulevard de Magenta, à là hauteur de la rue Saint-Laurent, M. Georges Basset, 37-ans, demeurant e, square Peyronnet, à Neuilly, qui conduisait son auto, fut sifflé par les agents. Il traînait sous sa voiture un corpç humain 1 Ce malheureux était dans un état lamentable. Le corps tout entier n'était qu'une. vaste plaie, tandis qu'une extrémité de l'amortisseur s'était engagée dans le maxillaire de l'individu et-soutenait la tète. Malgré ses blessures affreuses, l'homme vivait encore. Transporté en toute hâte à Lariboisière, il y succomba presque aus sitôt après son admission. Sur lui, on découvrit un permis de conduire au nom d'Eugène Ro bert. né à Gien, le 27 mars 1893, et demeurant impasse Martau, à la Plaine-Saint-Denis. Interrogé par le commissaire de police de Neuilly, M. Basset affirma qu'il ne s'était nullement rendu compte de l'accident. Un expert fut mandé et examina longuement la voiture homicide. D'après ses déclarations, l'accident inverTontaire paraît parfaitement pos sible. Le siège du conducteur est placé très bas et. a pu empêcher que M. Basset se rendît compte qu'il poussait devant lui un corps humain. • Les renseignements recueilis sur M. Basset le présentent comme un homme très prudent, très bon conducteur et possédant parfaite ment la maîtrise de sa voiture. M. Basset a été toutefois consigné à la disposition de la justice pour homicide involontaire....