Extrait du journal

Le code secret de la Sûreté a disparu à Marseille (De notre correspondant particulier) Marseille, 11 janvier. — Le cfiiffre qui sert à la correspondance officielle se crète des services de l'Etat a été volé à Marseille, apprenait-on, aujourd'hui; par une information venue de Paris. C'est la Sûreté nationale qui, par une enquête qu'elle a prescrite, nous a per mis" de connaître ce fait qui, on s'en doute, a provoqué en ville une grande émotion. Il ne nous restait donc plus qu'à véri fier la nouvelle : elle est exacte. Le chiffre a été volé ou égaré ; en tout cas, il a disparu. A la police des ports, nous avons pu nous entretenir à ce sujet avec le chef de ,1a police marseillaise et avec des commissaires de la brigade mobile. Ils ont été, on le conçoit facilement, d'une discrétion absolue et ils ont poussé leur souci de ne pas compromettre l'enquête ouverte jusqu'à nous dire qu'ils igno. raient tout de la chose. Néanmoins il nous a été possible de savoir que le code secret manque depuis quinze jours. On dit qu'il a été égaré, perdu, qu'il peut dormir en un fond de tiroir. Il n'y aurait donc pas eu vol, mais simple malveillance et il ne faut pas ajouté foi aux bruits qui circulent déjà, parlant d'une affaire d'espionnage. D'ailleurs le code a été modifié depuis et s'il s'agissait de vol ses auteurs ne ti reraient aucun profit du document dis paru....