Extrait du journal

ne se contentent pas de broyer les doigts, ils ajoutent à l'étreinte un mouvement sec et violent qui se répercute jusqu'aux épaules. Vous voyez d'ici le pauvre M. Hoover à l'issue d'une "réception officielle, knocked-out debout comme parlent les ama teurs de boxe dont ' il faudrait employer le vocabulaire imagé pour décrire ses poignets en ouate, ses clavicules et ses omoplates en fromage mou. On comprend donc aisément que l'in fortuné ait décidé de s'épargner, ainsi que l'annonce une dépêche de Washington, cet inutile martyre. Désormais M. Hoover ne « secouera » plus en série les mains de ses visiteurs ou, plutôt, ne laissera plus « secouer » les siennes ; toutefois, je voudrais sa voir, car le télégramme n'en dit rien, ce qui remplacera le secouement, institution nationale, et quelle manifestation d'appa rente mais suffisante cordialité y sera substituée. Je me refuse à croire que le premier citoyen des Etats-Unis tente de remettre en usage le frottement de nez ancestral et, d'autre part, s'il prétend se contenter d'une simple inclinaison de tête, je re doute pour lui qu'ayant réussi à éviter la crampe, il n'attrape le torticolis... Prospër. A la deuxième page : LE CONCOURS DE L'ALMANACH : NOS PLUS GRANDES GLOIRES COLONIALES »■ PROCHAINEMENT l'Echo de Paris commencera la publication d'un roman inédit : Le Miroir aux Alouettes par CLAUDE SYLVAIN...