Extrait du journal

L'étrange, aventure que celle dont a été victime, hier, à Colombes, M. George Cherfix ! Elle relèverait purement et simple ment du drame policier si elle ne met tait, une fois de plus, en lumière les inqualifiables et audacieux procédés dont se rend si souvent, hélas ! coupable le parti communiste. Enlevé à 7 heures du matin, jugé à 11 heures, prisonnier à midi, évadé à I heure, telle est, en quelques mots, l'odyssée qu'a vécue M. Cherfix. Un milicien'peu enthousiaste Le 30 octobre dernier, George Cherfix, né à Paris le 22 juillet 1913, quittait Colombes, où il chômait depuis plu sieurs mois, pouir s'enrôler dans les rangs des milices rouges, à Madrid. — Le Comité international d'aide au peuple espagnol m'avait fait,- nous ditil, de belles promesses. » Je devais gagner 10 pesetas par jour. Pendant mon absence,, ma femme devait toucher de la municipalité de Colombes une indemnité quotidienne de 15 francs. » Les mois passèrent. Le 4 janvier, Cherfix était blessé sur le iront de Ma drid. Quelques jours d'hôpital ; puis, un beau matin( on le rapatria suit Cerbère, comme indésirable. Pour le temps passé là-bas, on lui versait 250 pesetas ! A la frontière, le 27 janvier, épuisé et sans argent, Cher fix est. abandonné avec ces mots encou rageants : . . — Maintenant, débrouillez-vous ! Il obtient, du comité d'aide, à Perpi gnan, un billet pour Paris. De l'argent? II n'y faut point compter! Il arrive à Colombes et retrouve sa femme et sa fillette un bébé de vingt mois — dans ' le plus complet dénue ment. Sympathisant au ; Parti ' communiste, sa première démarche est pour le maire de Colombes, le camarade Bruneau. Une discussion assez vive éclate. Le...