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L’Écho de Paris, 15 décembre 1936

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L’Écho de Paris
15 décembre 1936


Extrait du journal

Liberté syndicale et arbitrage obligatoire La Fédération unitaire des services publics (Eclairage et Force motrice) (1) fait circuler, depuis le 27 novem-. bre, sur-les chantiers où sont employés ses adhérents, la- circulaire suivante qui s'adresse aux chefs de chantiers et chefs d'équipes, avec la mention « confidentiel » : En vue d'une solidarité efficace et d'une logique indiscutable, les camarades ouvriers prient instamment les camara des chefs d'équipes et les chefs de chan tiers d'être en mesure de pouvoir pré senter à tout délégué ouvrier une carte syndicale, en tous points régulière, quel que soit le syndicat, v En ce qui concerne cette décision, les camarades plus haut cités auront sur leur demande toute explication nécessai re en s'adressant auv bureau syndical, Bourse- du travail, Paris. En outre, elle a été prise d'un commun accord avec les délégués de chantiers et les •représentants dûment mandatés de la Confédération générale du travail. Dm le cas où, passé 15 jours après affichage, les camarades visés ne se se raient pas conformés à cet appel, tout ouvrier placé sous ses ordres aura la faculté de le signaler à son délégué et Immédiatement le travail sera arrêté et ne > reprendra qu'après le licenciement ou -déplacement de ce chef. Nous espérons que notre appel aura été entendu et les camarades ouvriers vous tendent la main fraternelle ; comme au travail, votre place -est à leur .côté. Signé : Cavagnaba. Ce document, dont la teneur et l'o rigine ne peuvent pas être contestées, appelle au moins trois observations ': 1° Il est contraire au principe de la liberté syndicale, -consigné dans les ac cords Matignon, accords que la C.G.T. viole-de ce fait outrageusement. 2' Les délégués ouvriers sont invités à exercer ainsi sur les chefs de chan tiers et chefs d'équipe un véritable chantage, qui excède complètement leurs attributions. . 3° A la veille du vote du projet de loi sur l'arbitrage, qui, selon ses au teurs, doit aplanir tous les conflits du...

À propos

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

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