Extrait du journal

valeur de trois quarts de millions de dollars, mais qui devait être jeté à la ferraille en vertu du traité na val de Londres, a été assigné à l'expédition arctique par le Bureau de la Marine des Etats-Unis. Nous l'avons appelé le tfautilus, en l'honneur du fameux vaisseau de Jules Verne. Il a une énorme' force motrice. Il est long de 175 pieds ; il a un rayon d'action de 7.000 milles, une vitesse en surface de 14 nœuds et, en plongée, de 9 nœuds. On le dé pouille de tout son armement de combat : il aura bientôt reçu son équipement spécial et sera alors prêt pour les courses d'essais. L'entraînement de l'équipage, qui le montera au cours de son étrange voyage sur .(ou sous) le sommet de la planète, pourra commencer. La sécurité à bord Nous nous sommes pourvus de fous les moyens propres à nous donner la sécurité. Par exemple, nous avons doublé le rayon d'ac tion qui semblait devoir satisfaire à nos besoins ; nous, avons deux machines de 500 chevaux et une machine auxiliaire et nous pre nons des vivres pour deux ans, bien que nous pensions faire notre expédition en deux. mois. Nous avons installé trois machines per forantes opéraEnt en hauteur et qui, placées au sommet du sousmarin, peuvent démolir la glace et nous amener de l'air. La plus grande d'entre elles peut ouvrir un trou de 2 pieds. A travers le tube, après que la machine perforante sera arrivée à la surface de la glace, les hommes pourront quitter le sous-marin et mettre pied sur la glace pour se livrer à des re cherches scientifiques ou, en cas de danger, pour s'échapper. La longueur de tubes (ceux pour le passage de l'air sont longs de 60 pieds et celui à travers lequel peuvent passer les hommes est long de 13 pieds) suffit amplement pour que l'on puisse atteindre la surface. La glace de la Mer Arc tique doit atteindre probablement de 2 à 20 pieds d'épaisseur. La plupart du temps, nous espérons ne pas trouver de glace de plus de 10 pieds d'épaisseur au-dessus de nous. Si la force motrice venait à faire défaut, la plupart des appa reils pourraient être mus à là main et, comme le vaisseau est capable de flotter au-dessus de l'eau eri toutes circonstances, livré à luimême, il s'élèverait aussitôt sur le fond de la glace et permettrait ainsi aux hommes de se frayer un chemin en cas de besoin. Un autre facteur de sécurité est la caisse de plongée, à travers la quelle un homme, en costume de scaphandrier, peut descendre dans l'eau à côté du navire. Ainsi pour rons-nous réparer la coque du na vire s'il en est besoin. ' En cas de danger, tous les hom mes peuvent se sauver à travers cette caisse et gagner la surface à l'aide du nouveau « poumon artificiel » récemment mis au point par le ministère de la Marine américaine. Nous pensons toute fois n'avoir h nous servir de cette porte de sortie aous-marine que...