Extrait du journal

LE -VIEUX MAÇON Un -vieux maître maçon, mon voisin, sa marie. 11 a quatre-vingts ans passés, le malheureux ( 11 est ridé, perclus, tout on faux, tout on creux. Et va donner son nom à sa bonne, Marie. Celle-ci, d'oranger, abondamment fleurie. Cambre, dans sa toilette, un torse plantureux Qu'il couve, le barbon, de regards amoureux Sans ouïr, des passants, la grosse moquerie. Certes : il a le droit d'agir à sa façon; Il peut, si ça lui plait vraiment,"le cher maçon. Prendre unefemme...ou deux. .."ou même davantage. Et, d'appas printaniers réchauffer ses hivers ; Mais l'acte du* vieux fou me rappelle ce vers : ■ « Passe encor de bâtir, mais planter à cet âge I »• . . Octave Pradels....