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L’Écho de Paris, 19 octobre 1912

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L’Écho de Paris
19 octobre 1912


Extrait du journal

NOUVELLES A LA MAIN — Les Turcs vont se masser devant 'Ân'drinople, formant ainsi un rideau épais. — Un rideau d'Andrinople. LE NAIN JAUNE* ■I"»— 1 ' ■ - 1 Remaniements dans la garnison de Paris Des changements assez importants sont à la veillé de s'effectuer dans la garnison de Paris : ils visent un certain nombre dé compagnies, qui vont être appelées à quit ter les -casernes intérieures pour occuper les forts de la périphérie. Ces mouvements ont été rendus nécessaires, d'abord pour remplacer dans les ouvrages de défense des unités d'infanterie coloniale affaiblies par le départ ide détachements au Maroc, et aussi le groupe des zouaves envoyé en Tunisie, il y a quelques mois; ensuite, pour faire place à des magasins d'habillement çt d'armement, qui vont être transportés des portions détachées en province, aux portions principales à Paris. Cette mesure a pour'objet de permettre aux régiments de Paris de se mobiliser sur place. Ces régiments, en ■ effet, devaient quitter la capitale au premier jour pour aller effectuer leur mobilisation en . pro vince, d'après les dispositions arrêtées de puis de longues années. Ori s'est aperçu en haut lieu qu'il serait peut-être imprudent de dégarnir la capi tale aux premières heures d'une guerre, et de n'y laisser pour toute garnison que la garde républicaine. ; Paris renferme 120,000 étrangers, dont la plupart sont des Allemands. Or, il ne peut échapper à personne qu'un grand nombre d'individus appartenant à cette colonie étrangère auraient un intérêt patriotique ,k fomenter des troubles et à provoquer .des désordres de nature à nuire aux mesures de défense. Cette ; crainte : est. parfaitement justifiée si l'on veut observer la forte pro portion d'étrangers qu'on arrête dès main tenant dans les'bagarres qui marquent les meetings antimilitaristes et autres mani festations du même genre. Les autorités du gouvernement militaire déplorent néanmoins que ces nécessités aient pour conséquence d'appauvrir encore la garnison intérieure de'la capitale, qui, seule, fournit le service de place, car déjà les gardes et les piquets à fournir imposent aux soldats un véritable surmenage. D'oc tobre à janvier, dans la période où les jeunes recrues ne prennent pas là garde, lés anciens soldats ont à peine deux nuits consécutives à coucher dans leur lit !...

À propos

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

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