Extrait du journal

En raison des événements actuels qui ont brusquement fait peser sur l'agri culture française une menace extrême ment grave, le Comité central d'action et de défense paysanne; qui a à sa tête M. Henry Dorgères, avait réuni, hier, â son siège, 20, rue de Liège, les mem bres de son bureau, ainsi que ceux de la Ligue des paysans et des jeunesses paysannes. Durant toute la journée, les membres de ces trois organisations discutèrent de la situation et, à la fin de l'après-midi, M.- Dorgères rècevait les journalistes, auxquels il faisait une longue commu nication dont voici les points essentiels:; — Par une ' coïncidence curieuse, au moment où nous nous réunissons, ce> matin, nous avons appris que, dans toute l'Ile-de-France, les grèves agricoles, dont la menace se précisait depuis plusieurs jours, venaient d'éclater. Ces grèves, qui affectent de dix à douze départements, ont surtout été déclenchées dans les grosses fermes, mais elles touchent aussi de petites exploitations employant de six à dix ouvriers. » Dans cinquante ou soixante communes on a vu, ce matin, les ouvriers agricoles refuser de se mettre au travail. » En Seine-et-Oise, il y a la grève à Goussainville, Puiseux, Villepinte ; dans l'Oise, on nous a cité : Nanteuil-le-Haudouin, Chèvreville, Ognes, Brégy. Il y a également grève dans les régions de Saint-Quentin et de Laon ; autour de Soissons, dix-sept fermes ont cessé travail. » Une grève. agricole, au moment de la moisson, revêt un caractère autrement grave qu'une grève industrielle. » Ne pas moissonner, c'est laisser per dre tout le fruit du travail et des dé penses d'une année entière....