Extrait du journal

égrillard et du discours polisson. Son œil, sa mine, son tour de lèvre, son geste, son roulement de hanches marquent d'allu sions érotiques toutes lés parties de son rôle. Ailleurs, c'est son corps nu aux endroits présentables qu'elle offre aux spectateurs, toute heureuse d'écouter le silence, suivi d'un long frémissement provoqué par sà. posture et son chant. Elle touche à l'endroit sensible, elle sent que son public est à point..., et, après de tels, succès,elle excipe de sa vertu, elle excipe de sa chasteté et de sa pureté. Je préfère les francs coups de fantaisie, les folles échappées, les passions endiablées des créatures de chair, aux contes des menteuses de vertu,hypocrites catins neuf fois sur dix. .» Monsieur a participé aux exhibitions, aux caravanes, aux déshabillés de sa femme ; il les approuve et les style, il donne les répons aux couplets, il fixe le chiffre d'appointements qui rentrent dans le pot-bouille conjugal et il s'étonne que sa divette, considérée comme sa chose, s'aguiche aux polissonneries, se trouve chatouillée par les attouchements d'au tres partenaires et veuille tâter pour de bon du frisson qu'elle simule sans cesse. Le joli mari, qui livre sa femme "au pu blic et s'indigne qu'on la prenne ! Nous voilà loin ou près du divorce Si mon-Girard. J'en connais la jurisprudence et je la rappelle aux juges, s'ils entendent" renvoyer les parties dos à dos par consi dérants classiques : Et tous deux vous paîrez l'amende, Car toi, loup, tu te plains quand on ne t'a rien pris. Et toi, renard, as pris ce que l'on te demande. . HENRY BAVER....