Extrait du journal

bois d'Avocourt. Il a fallu, certes, un bombardement peu commun de l'artil lerie adverse et des feux de barrages énormes pour permettre. à l'ennemi de s'infiltrer par masses dans cette forêt et d'y cueillir quelques-unes de nos unités. Le regret qu'on peut éprouver d'avoir d£i céder à l'ennemi cette position d'en viron 2 kilomètres de longueur sur 1,500 de largeur, est compensé par les sacri fices que cette occupation lui a coûtés. Jusqu'à présent, les Allemands n'ont pas réussi à déboucher du village dans la direction d'Esnes, dont ils sont main• tenant à» S lai. 112. C'est un rude travail que celui qui consisterait à tâcher de faire le cercle autour de nos positions d'Esnes et de la cote 504, plus au nord, pour gagner vers le Mort-Homme 1 Ils se bornèrent hier à s'organiser dans le bois d'Avocourt — le village d'Avocourt, au pied de la hauteur qui le sépare de la lisière sud du bois du même nom est solidement en nos mains — et à intensifier leur bombardement sur Esnes et la cote 304. Attendons-nous à de nouvelles attaques de ce côté, mais attendons-nous également, comme à l'ordinaire, à voir le nouvel effort du Kronprinz brisé, par notre artillerie dont la riposte était hier singulièrement déprimante pour l'ennemi. MARCEL HUTIN....