Extrait du journal

Londres, 22 février. — C'est M. Arthur Greenwood qui a ouvert, cet après-midi, le débat à la Chambre des Communes, en présentant la motion de censure de l'opposition travailliste élaborée hier soir et conçue dans les termes suivants : La Chambre déplore les circonstances dans lesquelles l'ancien secrétaire d'Eta* aux Affaires étrangères a ' été obligé de démissionner, et n'a aucune confiance dans la façon dont les conseillers actuels de Sa Majesté dirigent les affaires étran gères. LA DECLARATION DE M. CHAMBERLAIN M. Chamberlain prend la parole après l'orateur travailliste pour ré pondre à ses critiques. Le passage le plus saillant de son discours est celui qui a trait aux contacts avec le gouvernement fran çais avant l'entrée en pourparlers avec Rome. On ai prétendu que- nous avions agi derrière le dos de nos amis. Le 25 du mois dernier, M. Eden a eu une conver sation avec les ministres français — y compris le Premier ministre — au cours de laquelle il informa ses interlocuteurs que nous envisagions l'ouverture de né gociations. mais nos entretiens allèrent plus loin que cela. Non seulement les Français furent informés que nous envi sagions l'ouverture de conversations mais nous discutâmes, dans une mesure considérable, des sujets qui pourraient être traités lorsque s'ouvriraient ces conversations. Je puis dire, sans entrer dans des dé tails qui nous mèneraient trop loin, qu'un accord complet apparu*, entre les Français et nous-mêmes sur les sujets qui devaient être discutés. Je me sou viens d'une chose en particulier sur la quelle les Français insistèrent spéciale ment : les discussions devraient inclure le règlement de la question espagnole. Un règlement de la question espagnole doit être inclus si nous devons avoir un accord ultérieurement. Je repousse en tièrement les insinuations selon lesquel les nous aurions fait quoi que ce soit derrière le dos de nos amis où nous n'aurions pas eu avec eux la consultation la plus complète. Puis le premier ministre traite du dernier argument de ses adversai res : il n'a pas fait mention, ni de...