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L’Écho de Paris, 23 mai 1935

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L’Écho de Paris
23 mai 1935


Extrait du journal

On pouvait . espérer que la journée d'hier amènerait la fin . de. la grève de la couture. * II n'en fut rien. ■ Plus nombreuses encore.qùe la veille, les grévistes réunies à la Bourse du Travail • dans la . matinée - ont • écouté le compte rendu des • tractations qui ont eu lieu mardi entre les patrons et les représentants des syndicats catho liques, , Certaines ouvrières, notamment celles d'une grande maison ■ àe- couture de la • place, ont fait connaître que leur patron' était prêt à signer des accords particuliers, et avec le seul concours du Syndicat confédéré. Considérant ces offres comme une tentative de division, une importante majorité s'est formée pour les repousser. Toute l'assemblée fut " d'accord pour qu'une délégation accompagnée par les unitaires se rendît au siège de la cham bre syndicale patronale. Cette délégation fut reçue par M. Gerber, qui déclara à M. Bertrand, secré taire du syndicat unitaire : « Nous avons fait un accord avec les syndicats catholiques. Cet accord nous donne toute satisfaction ; cependant, comme j'estime que personne n'a inté rêt à prolonger ce conflit, je ne suis pas personnellement opposé à discuter avec vous, mais je ne suis pas seul, je convo que immédiatement. mon conseil qui se réunira à 3 heures. » A l'issue de cette réunion, par un coup de téléphone, le Comité de grève était invité à envoyer sa délégation à la Chambre syndicale patronale. A 16 heures, celle-ci fut reçue. M. Gerber était seul, il déclara aux intéressés que les patrons entendaient rester sur la position qu'ils avaient prise par la signature du contrat avec les délégués des syndicats chrétiens. En revenant à la1 Bourse du Travail où les ouvrières attendaient la réponse patronale, M. Bertrand, secrétaire du syndicat unitaire, déclara aux grévistes que si le contrat signé la veille don nait satisfaction en ce qui concerne la diminution des salaires, il n'assurait par contre aucune garantie ayx ouvrières pour la suppression du travail aux pièces. Le secrétaire syndical se défendit de vouloir faire pression sur les grévistes et demanda aux déléguées de chaque maison si elles entendaient continuer le mouvement <^u reprendre le travail. Toutes furent unanimes pour la continuation de la grève qui fut votée par acclamation sauf pour les ouvriè res de la première maison où avait éclaté la grève et qui s'abstinrent. Il fut alors décidé que, ce matin, ton tes les grévistes se rendraient en masse pour manifester devant cette maison à la rentrée du personnel. • fe *ro4tMm«-£

À propos

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

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