Extrait du journal

Ces jours-ci un homme se présentait à la' porte d'une maison et demandait une aumône : « Je peux, lui répondit le maître de la maison, vous donner du travail pour quelques heures. Voulezvous nettoyer mon garage y » L'homme accepta. Le travail fini, le maître de la maison, après lui avoir pay-5 son salaire, lui dit : « Et maintenant qu'àllez-vous faire ? » — « Je vais retourner dans mon pays. Je suis Polonais. J'étais venu en France pour la révolution. Il n'y a rien de fait. Je repars ». — « Mais, pour le voyage, vous avez de l'argent ? » — « Je sais où m'adresser. » L'homme avait son passeport. 11 avait été embauché pour venir faire la, ré volution. II n'est certainement pas le seul dans son cas. Aux manifestations du Front populaire, qui sont autant d'exer cices de mobilisation des troupes révo lutionnaires, ils forment au moins ! le quart, si ce n'est la moitié, du cortège, Pour un gouvernement soucieux de l'or dre public, son premier devoir serait de dépister tous ces étrangers venus en France à l'appel des organisations ré volutionnaires et de les expulser. Ces individus, en cas de troubles, seraient les plus terribles et les plus cruels. On en a fait l'expérience. Le gouvernement préfère surveiller les bons Français qui font partie des ligues formées pour maintenir l'ordre. Il y a à Paris et dans les environs des milliers d'étrangers in désirables qui attendent le Grand Soir. Les uns sont rentrés avec de faux passe ports, les autres avec des recommanda tions politiques qui se trouvent dans les dossiers du ministère de l'Intérieur, Une enquête sur tous ces individus se rait facile. Pourquoi ne la fait-on .pas ? Pourquoi exposer Paris, le cas échéant, à la brutalité de ces étrangers de sac et de corde qu'aucun sentiment ne re tiendrait. ? Pourquoi tolérer ces renforts de l'armée révolutionnaire ? Il faut donner la chasse à ces indésirables qui sont payés sur les fonds des organisa tions .révolutionnaires. LE FRANC-PARLEUR....