Extrait du journal

Nous avons reçu hier matin la visite d'un industriel parisien dont l'entre prise a des filiales en Espagne et qui n'est pas sans inquiétude sur le sort fait à l'un de ses représentants par les bandes rouges du gouvernement « légal » de Madrid. Car ce représen tant, dans sa dernière lettre, vieille de quinze jours, prévenait que sa vie était en danger. A-t-il été assassiné ? C'est fort possible, car aucun des télégram mes expédiés; grâce à l'intervention officieuse du Quai d'Orsay, mais payés par l'industriel, n'a reçu de réponse.. Autre histoire. Un négociant dont les affaires sont mondiales, M. L. D..., ns nouvelles des employés de sa succursale de Valence, décidç d'y en voyer ' l'un de ses collaborateurs par avion: Ce collaborateur se présente à l'ambassade d'Espagne à Paris pour faire viser , son passeport : iî dit le but de. son voyage. On lui refuse ce visa et on le prévient, que si le gouverne? ment français insiste, on le. laissera partir, mais, ; qu'on avisera Madrid, qu'à son arrivée il sera mis dans l'im possibilité d'accomplir sa mission, qu'enfin on ne' garantit pas que sa vie soit protégée. Par contre, à la prière de la société hollandaise la « Soie de Bréda », le gouvernement de La Haye a exigé du gouvernement de Madrid d'être fixé sur le sort des employés de la suc-, cursale à Barcelone de cette société. U l'a été aussitôt. : Des Pères Chartreux sont massa cres à Montalegre. Le gouvernement français ne. dit rien. Des familles françaises, sans nouvelles des leurs qu'ils savent enijiérfl, sont dans l'an goisse.' Le gouvernement' français ne fait rien pour les rassurer....