Extrait du journal

Jusqu'à présent, c'étaient surtout les doigts — je veux dire les empreintes des doigts — que consultait la police lancée à lâ chasse d'un suspect. On nous annonce que deux docteurs new-yorkais viennent de déceler, dans les veines de notre prunelle, des dessins caractéristiques qui diffèrent chez cha que homme — ou femme — de telle sorte qu'au procédé d'identification par les traces digitales pourrait se joindre une nouvelle méthode. Il suffit, et. naturellement l'appareil est déjà inventé, de projeter un rayon lumineux dans l'œil du sujet.. Un cliché est pris instantanément, numéroté, clas sé et prêt à toute comparaison éven tuelle— à la condition, bien entendu, que l'œil photographié demeure intact. Parfait ! On n'imaginera jamais trop de moyens pour traquer puis confondre les maltaiteurs. Et, désormais, il n'em ploiera pas une vaine formule le poli cier qui rappellera au « client » rendu à une liberté souvent provisoire : — Méfie-toi... Je t'ai à l'œil ! Sans compter que, si elle a une réelle valeur scientifique, la découverte des savants américains offrira, par surcroît, un autre avantage. Elle restreindra, en effet, pour les en quêteurs, et dans des proportions non négligeable le champ des recherches. Les statistiques n'affirment-elles point que la plupart des délinquants et des criminels récidivistes sont, à l'origine de leurs méfaits, des individus louches, voire borgnes ? LE FBANC-FABLEUK....