Extrait du journal

On cause beaucoup dans le monde de la finance de la mésaventure arrivée à un banquier israélite bien connu pour... la beauté de sa femme. Le financier qui, lorsque les soucis des affaires, lui laissent quelque repos, aime beaucoup sa liberté, se promène souvent seul au Bois. Dernièrement il trouva un bracelet ma gnifique. Il le rapporte chez lui, puis le laisse dans un tiroir. Quelques jours après, il voit une annonce dans un jour nal. Une dame a perdu un bracelet ; le signalement de l'objet est le même que celui de la trouvaille de l'autre jour. — Tiens, se dit le fils d'Abraham et de Jacob, on promet une récompense, je vais la chercher ; seulement je veux voir la personne qui la promet, peut-être laisserai-je la somme sur la cheminée. — Madame X..., fit-il, s'adressant à la concierge. Celle-ci, qui voit un léger paquet à la main du monsieur, se doute que c'est pour le bracelet. — Inutile de monter, monsieur, voici la récompense. — Je veux voir Mme X..., insiste le banquier. — Eh bien ! montez, puisque vous y tenez. C'est au deuxième; mais je vous avertis, monsieur seul est là, madame est absente. — Hum!... Ma foi tant pis, je monte tout de même. Arrivé là-haut, il est remercié par le monsieur ; puis, tout à-coup, il se trouve en présence de sa propre femme, la pro priétaire du bracelet. Le banquier avait sa récompense. vwv Une idée à coup sur originale est celle qu'a eue un lieutenant de l'armée territo riale, M. Gaston Didier, qui a imaginé de mettre en chanson la théorie du manie ment du'fusil modèle 1888. La nomen clature, le chargement et le déchargement forment ainsi dix-huit couplets qui se chantent sur l'air de : A la façon de Bar barie....