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L’Écho de Paris, 28 octobre 1930

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L’Écho de Paris
28 octobre 1930


Extrait du journal

Le point d'interrogation, on le met donc partout. Encore faut-il sa voir le dessiner, et ce n'est pas aussi facile qu'on le croirait. Un de ces jours derniers, une charmante femme qui avait précisément à mettre ce si gne dans un article qu'elle écrivait sur la mode, était fort embarrassée. Car il s'agissait de faire un beau, un gros point d'interrogation, qui serait reproduit pour une réclame, un point d'interrogation qui aurait une; allure artistique... Après avoir fait plusieurs essais, notre confrère féminin allait tout abandonner lorsque Senncp parut tout à coup devant elle. « C'est-le bon Dieu qui te l'envoie », pensa-telle aussitôt. Mais voilà I Comment oser ; demander à un artiste de cette valeur et de cette renommée de faireun point d'interrogation ? Elle n'o sait point. Pourtant..- Enfin, toute rougissante, elle finit, sans rien de mander, par dire son embarras, et le bon Sennep, qui avait,, compris, traça en deux secondes le plus beau point d'interrogation qui ait jamais paru. Au journal auquel elle collabore, on a beaucoup félicité la charmante femme'de son talent de dessinatrice. iionvEier*...

À propos

Fondé en 1884 par Aurélien Scholl et Valentin Simond, L’Écho de Paris était un grand quotidien catholique et conservateur. Il était sous la coupe financière du célèbre homme d'affaires Edmond Blanc, propriétaire notamment de plusieurs casinos et hôtels de luxe à Monte-Carlo.

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