Extrait du journal

Patronne de France Par Joseph des VERRIÈRES Dans leurs minuscules colonnes, il Y a déjà quelques semai nes, les journaux nous ont fait part d'un événement qu’il est nécessaire de souligner dans ces chroniques. A la demande de S. Em. le cardinal Suhard, archevêque de Paris, parlant au nom de tout l’épiscopat français, et par un Bref en date du 3 mai 1944, le Souverain Pontife a institué sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronne secondaire de la France. Il est à croire que beaucoup de Français ont accueilli cette nouvelle avec une curiosité superficielle et peut-être indifférente, et que même parmi les croyants plusieurs n’en ont pas mesuré la signification ou l’importance. Notre attention est tellement absorbée par nos soucis maté riels, et par les dangers qui nous menacent, assourdie par les propagandes, tendue vers les nouvelles des fronts de guerre, qu’il ne nous en reste plus assez pour un acte d’ordre spirituel, qui vient cependant à une heure opportune, et que les évêques de France ont voulu, parmi tant de préoccupations, solliciter de l’Eglise et du Père commun de la chrétienté. diales, c’est Notre-Dame, la Vierge Marie. Elle a aussi sainte Jeanne d’Arc, cette héroïne incomparable, telle que nulle autre nation n’en possède de semblable : au jour de sa canonisa tion, elle a été proclamée patronne secondaire du pays qu’elle avait sau vé par sa vie et par sa mort. Ainsi la France a des noms de baptême : elle s’appelle Marie et Jeanne. Désormais, elle s’appellera aussi Thérèse. Thérèse de Lisieux Thérèse... Car cette Thérèse de Li sieux, qui fut, selon le mot d’un de...