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L'Écho de Rive-de-Gier, 31 janvier 1932

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L'Écho de Rive-de-Gier
31 janvier 1932


Extrait du journal

Le renvoi sine clic de la Confé rence de Lausanne a marqué le dé sarroi des gouvernants. Les esprits sont tombés dans la confusion et l’inquiétude. Quel que soit le point de l’horizon vers le quel ils regardent, ils y voient des nuages menaçants. Les journaux ajoutent à leurs angoisses. Ils exploitent au béné fice de leur parti le pessimisme le plus noir. — « Tout va de mal en pis, écri vent les cartellistes, parce que nous ne sommes pas au gouvernement. » — « C’est la faute à Briand, di sent les nationalistes ; sa coupable faiblesse a rendu à l’Allemagne toute son audace. — •« Tant que nous serons en ré publique, affirment les royalistes, la France périclitera ; il n’v a de remède que la restauration du Pè re de la Patrie. » Savoir voir Toutes ces récriminations sont vaines. Ce n’est pas en noircissant encore une situation fort sombre qu’on l’améliorera. La première chose à prêcher, c’est le sangfroid. Il faut savoir regarder les difficultés en face, sans les dimi nuer mais aussi sans les grossir, et ne pas attendre d’événements loin tains et chimériques des remèdes à des maux présents de l’ordre le plus positif. Tous les maux économiques dont le monde est accablé sont nés de la guerre, de l’effroyable destruction de capitaux qui en a été la consé quence et des haines qui survivent au grand massacre. Que faut-il pour que ces maux s’atténuent et disparaissent pro gressivement ? Que les haines s’éteignent, que la . collaboration internationale s’orga-‘■^Vÿsë* que les effroyables dettes . nationales s’amortissent, (pie les capitaux se reconstituent et que la paix soit assurée. La guerre a été une ruine pour tous les belligérants, même pour les vainqueurs. Les Anglais qui ont dépensé des sommes fabuleuses pour la soutenir nous ont remis 63 % de la créance qu’ils avaient contre nous, ils ont accepté la dévalorisation de 80 % «le nos emprunts, et ils ont réduit les annuités qu’ils exigent tant de P Allemagne que de la France et de leurs autres débiteurs à ce qui leur est strictement nécessaire pour payer leurs propres annuités à l’Amérique. Il est difficile dans ces conditions de leur imputer un égoïsme féroce. Les Américains ont par leur in tervention fait triompher la cause du bon droit ; ils n’en ont retiré aucun avantage territorial, et ils peuvent dire : « Banquiers de l’En tente, pendant la Guerre et après j la Guerre, nous avons prêté 4.000 millions de dollars à l’Angleterre et nous lui avons remis 30 % de sa dette ; 417 millions de dollars à la Belgique et nous lui avons remis 54 de sa dette ; 2.042 millions de dollars à l’Italie et nous lui avons remis 68 % de sa dette ; 2.042 mil lions de dollars à la Fiance et nous lui avons remis plus de 50 % de sa dette — sans compter dix au tres prêts de moindre importance. Joignez le total de ces remises au total des frais que nous a coûtés notre intervention — avec une ar mée à créer, un océan à traverser — et vous verrez à quel nombre ef farant de milliards nous revient la guerre européenne. Aussi notre...

À propos

Lancé en 1922, L'Écho de Rive-de-Gier était un journal hebdomadaire de la région auvergnate. Il proposait à son lectorat un compte rendu impartial de tout ce qui avait cours dans les communes de la Loire. Le journal disparut au mois d'août 1944.

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