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L’Écho des gourbis, 1 mai 1915

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L’Écho des gourbis
1 mai 1915


Extrait du journal

Dans tous les cas, il est une journée qni s’impose nous semble-t-il, et c’est celle de la baïonnette, de Rosalie, comme l’appel lent nos poilus. Rosalie, elle aussi, a sauvé la France. Ceux qu’elle guidait vers la victoire ont eu du mérite. N’est-ce pas le vrai, grand et héroïque combat, celui qui consiste à courir sus à l’ennemi, face à face, sous la mitraille ? Et la baïonnette n’est-elle pas toujours la véritable arme française? N’estce pas dans l’assaut, dans l’emploi delà baïonnette, que se manifestent avec le plus d’intensité les qualités admirables de notre race ? Nous avons donc le devoir de créer une journée de Rosalie. L’Echo des Gourbis, petit journal de sol dats, ne peut lancer comme'il faudrait une telle idée. Mais si cette idée était lancée par un important journal, elle aurait, nous en sommes sûrs, du succès. Nous prions donc nos grands confrères de vouloir bien s’intéresser à cette bonne et vaillante française et de lui rendre les honneurs que nous lui devons tous. Elle a un nom drôle et sympathique, de bonnehumeur si l’on peutdire : Rosalie 1... Cela ne l’empêche pas de faire noblement son devoir. Et cela est bien français aussi. Elle a eu ses journées nombreuses faites par elle-même sur tous les champs de bataille de cette formidable guerre. Il lui faut, n’est-ce pas ? une journée que nous lui ferons tous, une journée d’admiration et de reconnaissance nationales....

À propos

L'Écho des gourbis est un journal de tranchées publié pendant la Première Guerre mondiale par le 131e régiment d'infanterie territoriale. Dirigé par Jules Lafforgue, poète, journaliste et écrivain, et Franc Malzac à la direction artistique, il aura pour supplément le Certificat de marraine créé par L'Écho des Gourbis

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Données de classification
  • france
  • belgique
  • caroline
  • ea