Extrait du journal

Jeudi 10 Juillet 1879. , Le gouvernement ne comptera bientôt plus les échecs qu’il éprouve devant l’opinion publique. Or connaît le toile général qu’ont suscité dans 4e pays les projets de loi du ministre M. Feirv. — L’issue du procès intenté, en Cour d’assises, à M. Paul de Cassagnac n’est pas de nature b. augmenter le prestige de nos gouvernants. Le vaillant député du Gers, poursuivi pour délit de presse, a été absous par le jury ; son acquittement équivaut a un véritable triomphe. — Les jurés de la Seine ont protesté ainsi contre les tendances mesquines, anti-libérales du ministère, dont le principal souci consiste à frapper ses adversaires. < Les procès de presse se multiplient ; on connaît les mesures qui ant atteint le Pays, le Triboulet, la Lanterne, la France Nouvelle; bientôt, chaque jour apportera son contingent de rigueurs et de répressions. Cela n’empêchera point les républicains de se poser en pat lisans absolus de la liberté, tandis qu’ils la mutilent sans cesse. La discussion de la loi sur l’enseignement en est une nouvelle preuve. La majorité de la Chambre poursuit toujours de sa haine les con grégations religieuses ; et dans son esprit d’in tolérance, elle pousse l’arbitraire jusqu’à l’o dieux et le ridicule. Un orateur de la gauche, M. Paul Bert, dont un discours précédent avait montré certains mérites, tourne aujourd’hui au gro tesque dans une charge a fond de train qu’il a tentée contre les Jésuites. Quel est le grief reproché par ce matérialiste aux membres de la Compagnie de Jésus? M. Paul Bert prétend que leurs doctrines man quent de moralité... On croit rêver en présence d’assertions aussi monstrueuses. — Ils sont bien venus les radicaux à donner des leçons de morale, eux qui veulent à tout prix chasser l’idée de Dieu de nos esprits et de nos consciences. Ils sont sans foi comme sans convictions et ils nous montrent leur pudeur effarouchée ? — Quelle comédie! *■ Dieu merci, les honnêtes gens sauront dis tinguer entre les orateurs qui , comme MM. Relier et de La Bassetière, se sont inscrits en faux contre les calomnies radicales, et ceux qui n’avaient pas craint de débiter pareilles infamies. < La lumière jaillit de plus en plus sur l’œu vre de Jules Ferry et de ses congénères : le but poursuivi est la destruction du catholi cisme, et pour cette triste besogne on entasse les mensonges sur les turpitudes. Mais l’impiété ne saurait avoir qu’un triomphe éphémère....