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L’Écho des vallées, 10 juin 1879

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L’Écho des vallées
10 juin 1879


Extrait du journal

i giicres-de- Bigorre. • Mardi 10 Juin 1879. Les satisfaits de l’opportunisme jouissent du triomphe que viennent de leur donne." à la Chambre les débats de l’élection Blanqui. — Ils croient avoir désarmé le radicalisme par cette facile victoire. Mais, patience, les membres de l’extrêmegauclie ne se tiennent pas battus pour si peu ; nous allons de nouveau les voir à l’œuvre dans leurs rôles d’agitateurs; l’applicaiion de la loi d’amnistie sera l’arme dont ils se serviront pour courir sus encore au ministère. Peu nous importe, du reste,' ce duel entre les émeutiers du 4 septembre et ceux du 31 oc tobre ; toutefois ce n’est pas sans un sourire de pitié et de mépris que l’on a pu voiries hommes du gouvernement réclamer l'invalidation avec instance, au nom de la légalité. Mais cette légalité, dont ils sc montrent si scrupuleux observateurs, l’ont-ils toujours respectée? Et que seraient la plupart d’entre eux , s’ils n’avaient été de tous les troubles et de toutes les révolutions?... On se demande aussi ce que devient la logique républicaine dans cette affaire? — ‘ Le peuple est souverain. C’est la, n’est-ce pas, le principe sur lequel repose la République. Eli bien ! puisque le suffrage universel est toutpuissant le peuple est au-dessus de la loi, qu’il peut défaire h sa guise, — Son verdict est souverain : c’est la une déduction fatale du principe. I.o cas de Blanqui indique les monstruosités où nous entraîneraient semblable principe et semblables conséquences ; les républicains eux-mêmes ont honte de s’associer a pareilles turpitudes, et c’est pour cela qu’une minorité infime de 33 voix a voulu seule revendiquer les droits du suffrage universel. Mais pourquoi nous attarder autour d’une question où l’intérêt révolutionnaire est seul en jeu. Autre chose éveille notre sollicitude en suscitant des craintes patriotiques. — Les dernières nouvelles d’Algérie apprenaient ces jours-ci que deux tribus de l’Aurès s’étaient soulevées : deux caïds, 6 spahis avaient été tués, — et un officier des bureaux arabes n’avait échappé que par la fuite a cet horrible massacre. Ce sont la les premiers résultats obtenus par le gouverneur civil, connu plai samment sous le nom de Sidi-Mes-EmbarrasAlbert-Bcn-Grévy. Personne, assurément, ne songe b rendre le frère du président de la République responsa ble de ccs tristes événements ; mais on ne peut non plus nier l’effet déplorable qu’a dû produire le nouveau gouverneur en habit noir sur ces populations d’uneterre conquise, où le prestige de la puissance a été toujours repré senté par le sabre et l’épaulette. Il ne s’agissait, disent les dépêches officielles, que d'une petite rixe entre deux tribus. —-...
L’Écho des vallées (1836-1883)

À propos

L’Écho des vallées est un journal pyrénéen, qui a paru entre le 15 juillet 1836 et le 24 juin 1883. À cette date, il renvoie ses lecteurs vers une autre publication départementale, l’Avenir des Hautes-Pyrénées. Entre le 19 mars et le 15 août, à la suite de la Révolution de février, il prend le nom de Sentinelle du peuple. Peu de temps après la chute du Second Empire, il prend le sous-titre « Journal catholique conservateur des Hautes-Pyrénées ».

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