Extrait du journal

— Non, rien de plus, si ce n’est que la fleur qu’elle m’avait donnée est depuis- lors tombée en poussière, et que la hague.de sa main impériale, attachée à ma poi trine comme un ex-voto., ne m’a pas quitté une heure. Mais qu’avez-vous? Pourquoi briser le pied de. ce. verre? 'rr Ah! pardon, c’est que je pense à une bizarrerie. Là où finit votre histoire, que je ne connaissais que vaguement,, une autre commence ; je suis mieux instruit. > : r . : • : — Que voulez-vous dire? Vous savez ce qu’est devenue la Zorzina ? \-rri Oui;: . Ce fut autour de.l’officier à s’emparer du flacon, à verser quelques gouttes de la liqueur généreuse dans les verres, et après avoir bu à s’écrier : r— Parlez maître, je vous écoute. '. . L’homme au manteau n’hésita point. — Le soir où la prima doua devait paraître pour la dernière fois dans un opéra , dit-il, elle faisait sa toilette, en son propre palais, devant Giulo, lu peintre que vous savez. Elle ne tarda pas à être prête et rien ne lui manquait pour aller chanter son réle de reine hahylonnienue. En, aucun temps; elle n’était apparue aussi belle à l’arti-ta. La couronne allait à son front comme le soleil au ciel; ses deux grands yeux .brillaient sous leurs sourcils noirs Semblables à deux diamants enchâs sés dans du jais; ses cheveux luisants dessinaient sur ses jolies pâles une ligne courbe qu’on eût dit tracée par le pinceau de Raphaël ; sa bouche s’épanouissait dans...