Extrait du journal

Rien ne serait plus facile, en arrêtant les abus du pâturage et en défendant certains lieux contre l’invasion des troupeaux, que d’arriver avec peu de frais à de grands résultats. Déjà la société centrale d’agriculture et le gouvernement lui-même ont proposé des prix et offert des récompenses pécuniaires à ceux qui entreprendraient des travaux de reboisement. Ces faveurs ont eu peu d’etfet, parce qu’elles ont été peu connues. Il est des déparlemens qui ont obtenu des allocations dont ils n’ont pas su profiter. Mais les encouragemens de l’Etat, au lieu d’être accidentels et partiels, devraient être con tinus et généraux. Il faut leur donner du retentissement; il faut que l’on sache dans quels lieux et sous quelles conditions on peut obtenir des distributions gra tuites de graines et de plants, des concessions de prime, une exemption d’iuipôt pour un temps déterminé. Si le gouvernement veut que le reboisement s’opère, il doit le dire hautement et faire con naître dans quelle mesure il entend y con tribuer. Il ne doit pas dédaigner d’exciter à des plan tations d’une petite étendue. De beaux chênes, même isolés, dans les champs et sur les bor dures , pourraient devenir une parure ou une ressource pour l’avenir. Il y aurait encore quelque chose à faire de plus. Le reboisement, sur une grande étendue, est une œuvre de longue haleine, et les avantages qu’il promet dans un temps reculé ne peuvent * Voir les numéros 1, 8, 3, 4, 5 et 6 des 2, i), 16, 23, 30 janvier et 6 février 1831....