Extrait du journal
GRANDE CAVALCADE MASQUÉE DU 3me RÉGIMENT DE CHASSEURS. Il y a trente ans juste que les chasseurs de l’Isère, en garnison à Tarbes, organisaient une superbe mascarade, dont on parle encore dans le pays. Mais alors tout le plaisir fut réservé aux habitants du chef-lieu, eux seuls jouirent de la faveur d'admirer la richesse et la variété des costumes de celte cavalcade déguisée. Le 3e régiment de chasseurs à cheval vient de réaliser à son tour une solennité du même genre, et cette fois, grâce à la fraternelle obli geance des chefs, grâce au bon vouloir des organisateurs de celle charmante fête, tous les |l villages de la route de Tarbes à Bagnères, et celte dernière ville, ont été appelés à prendre part à ces réjouissances, dirigées avec autant de goût que d’ordre et de gaîté. Nous ne décrirons pas ici ces groupes bril lants et divers, ces costumes élégants ou gra cieux , burlesques ou sévères, tous pittoresques et drolatiques; la plus pompeuse description ne donnerait qu’une faible idée de celle immense réunion de jeunes hommes si bien mis et si bien faits, si agiles et si gais, dont les magnifiques montures semblaient elles - mêmes par leurs bonds gracieux s'associer à la joie de leurs cavaliers. Mais mentionnons seulement pour mémoire les élégants courriers qui ouvraient la marche, le général de toile écrue, le devin, les sémillants gardes-françaises, les arabes et surtout leur Abd-el-Kadcr, les sauvages, les conscrits, l’habile opérateur et sa suite, les belles dames amazones ou marquises, la jolie cantinière, Robert-Makaire et Bertrand, RobinsonCrusoé, les ours et par dessus tout Méphistophélès avec ses cornes et sa queue, avec sa gymnastique diabolique et son nfernale agilité, tout cela éclairé par le plus luxuriant de tous les soleils, et se détachant sur un fond bariolé de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, tout cela se mouvant, s’agitant en tout sens au milieu des hommes, des femmes et des enfants, des chevaux, des ânes et des voitures, au milieu de la musique, des cris et du bruit. C’était un spectacle à éblouir les yeux, à tourner la tête, à faire oublier abso lument toutes les tristesses du passé, toutes les déceptions du présent, toutes les craintes de l’avenir. Une population immense, accourue des vil...
À propos
L’Écho des vallées est un journal pyrénéen, qui a paru entre le 15 juillet 1836 et le 24 juin 1883. À cette date, il renvoie ses lecteurs vers une autre publication départementale, l’Avenir des Hautes-Pyrénées. Entre le 19 mars et le 15 août, à la suite de la Révolution de février, il prend le nom de Sentinelle du peuple. Peu de temps après la chute du Second Empire, il prend le sous-titre « Journal catholique conservateur des Hautes-Pyrénées ».
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