Extrait du journal
plus fréquemment répétés. La messe finie, tous les assistons se sont répandus sur les Coustous, et, dans un instant, la gracieuse promenade s’est couverte de groupes animés, qui attendaient avec impatience le signal des réjouissances pro mises. A une heure, toute celle foule bruyante s’est précipitée vers la promenade des Vigneaux, où se trouvait déjà la musique des Chasseurs de Tarbes, que le colonel avait mise à la dispo sition de M. Beckhaus avec une grâce parfaite. Tout à coup cet air si vif, si original, qui a fait le tour du monde avec l’harmonieuse caravane des enfans de Bagnères, cet air qui célèbre le charme et les douceurs de la ville chérie, Bagnères, séjour de plaisir et d’amour, retentit tout à coup, et de vifs applaudissemens accueil lent cette galanterie pleine de goût et d’â-propos. Pendant que les fanfares éclatent, hautes et bruyantes, que les walses et les polkas font battre bien des cœurs et frémir bien des jambes, un handicap est couru par les plus patiens, mais non par les plus nobles des quadrupèdes. A un signal donné, de hardis jockeys s’élancent à fond de train. Un roussin, d’une superbe venue, est l’objet des plus vives sympathies. Dirigé par une main habile, il double avec une gracieuse aisance tous les angles de la promenade, et maintenant toujours l’avantage qu’il a conquis dès le départ, il atteint le but, en dépassant ses rivaux de dix ou douze longueurs. Le vain queur, couronné par M. Beckhaus, reçoit les félicitations des amateurs et de ses confrères à veste grise. Pendant la course aux ânes, une légère ondée disperse un instant la foule ; mais bientôt le soleil reparaît, et tout le monde se dirige vers les Coustous, pour assister à la course aux cruches. Sur ce point, l’entassement est prodigieux, les jambes croisent les jambes, les pieds rencontrent les pieds, les tètes choquent les tètes. Il y a dans celte masse compacte des ondulations capricieuses, des flux et des reflux soudains. N’importe. Chacun reste à sa place, et ce n’est qu’après de longs et laborieux efforts qu’on parvient à donner aux coureuses un peu de champ et d’espace. Pour mettre le comble à l’animation, d’autres diraient au tumulte de cette scène , les concurrentes se prennent de...
À propos
L’Écho des vallées est un journal pyrénéen, qui a paru entre le 15 juillet 1836 et le 24 juin 1883. À cette date, il renvoie ses lecteurs vers une autre publication départementale, l’Avenir des Hautes-Pyrénées. Entre le 19 mars et le 15 août, à la suite de la Révolution de février, il prend le nom de Sentinelle du peuple. Peu de temps après la chute du Second Empire, il prend le sous-titre « Journal catholique conservateur des Hautes-Pyrénées ».
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