Extrait du journal

abondants, tant dans les prairies naturelles que dans les prairies artificielles. Dans le Midi, les blés sont coupés. La paille est en grande quantité, mais l’épi n’est pas gros et il y a lieu de croire que le rendement ne dépassera pas la moyenne, s’il l’atteint. » Dans le centre et dans le nord la moisson n’est point encore commencée, les blés ont une apparence médiocre ; il est à désirer que la pluie qui tombe depuis quelques jours ne continue pas, pour que la maturité puisse s’achever et que la rouille n’envahisse pas le froment. Les avoines ne donneront partout qu’une récolte insignifiante Les seigles, les lins, les colzas ont. eu moins à souffrir que les blés. Dans certaines régions, les betteraves, les pommes de terre, les légumes se sont parfaitement développés; dans d’autres, le contraire a eu lieu. La vigne, partout où les ge lées de mai ont exercé leurs ravages, ne donnera presque rien ; elle est, au contraire, magnifique et les raisins se sont bien noués là où elle a été préservée de la rigueur du froid du printemps. Aujourd’hui, la perte en vin ne peut pas encore être évaluée d’une manière certaine. Les fruits, tels que noix, pommes, olives, sont peu abondants. En somme, l'année agricole, quoique médiocre, sera moins mauvaise qu’on le pensait d'abord. »...