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L’Écho nogentais, 4 janvier 1866

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L’Écho nogentais
4 janvier 1866


Extrait du journal

Il y a des fautes qui ne tombent pas sous le coup de la loi, niais qui n’en sont pas moins odieuses ; telle est l’ingratitude d’un enfant pour les auteurs de ses jours. Les parents travaillent, prqpnent de la peine, veillent la nuit sur le berceau de leur en fant, suent sang et eau le jour pour lui donner tout le bien-être qu’ils se refusent ; puis l’oiseau se sent des ailes, il quitte le nid qui l’a vu naître et délaisse honteusement son père et sa mère in firmes. Ah 1 que je comprends les lois des Perses qui châtiaient rigoureusement ce lâche abandon l Le mauvais fils n’a souci ni des dieux, disaient-ils ni de la patrie, ni de ses semblables. Ce crime est rare, dira-t-on ; il est plus commun qu’on ne le pense. A Bouleurs (Seine-et-Marne), vivait une vieille femme de 79 ans, qui ne mangeait de pain que celui de la charité publique. Son fils, qui est dans toute la vigueur de l’âge, gagne de bonnes jour nées ; il est maçon à Paris. Maintes fois l’autorité lui a écrit pour l’informer des infirmités et de l'indigence de sa mère; toutes les lettres sont res tées sans réponse. La pauvre femme est morte il y a quelques jours à demi-brûlée sur son grabat dans la chaumière qu’elle habitait. Son fils n’assistait point à ses modestes funé railles....

À propos

Lancé en 1845, L'Écho nogentais était un journal hebdomadaire publié à Nogent-sur-Seine. Soumis au silence pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal réapparaît à partir de 1947. Il cesse de paraître en 1956.

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