Extrait du journal
M.e Coènive ayricole. Voici une pièce de vers qui ne peut venir plus à-propos ; elle sera lue par tout le monde avec plaisir, el surtout par les cultivateurs qui doivent être heureux et fiers de voir que certains d’entr eux prouvent que sous la blouse il y a, nonseulement du cœur, mais encore de l’esprit ; Infatigable Echo, sur les plus beaux rivages, Ue ta plus forte voix presse les arrivages» Atin qu’on puisse dire, heureux de ton secours, Que l’esprit s’intéresse au succès du concours. Assise au premier rang, la science agricole, Pour donner plus de poids à sa nouvelle école S’assura du Comice, et l’émulation Fut pour son industrie un moyen d’action : Machines, instruments, animaux, tout abonde, Le génie et l’idée à la face du monde Enfantent des travaux heureusement conduits, El frappent les regards des plus riches produits; Ee jaloux envieux est là qui s’en irrite J-A ^fuse les prix qu’on accorde au mérite ; Mais d’hommes compétents l’impartialité A tout Comice assure une vitalité : ilors d’atteinte l’honneur en a la surveillance, jour confondre au besoin l’esprit de malveillance, La science agricole, avec des ailes d’or, Et son divin flambeau prenant un libre essor, > a descendre à la ferme, entrer dans la chaumière, jr répandre parfont la joie et la lumière. “,age l’homme des champs qui lui fait bon accueil Et reçoit de sa main quelque savant recueil; t our obtenir les dons que le Ciel nous envoie, son esprit à coup sur est dans la bonne voie : D’un sol improductif changeant l’état latent, n est agriculteur à ce signe éclatant; V allon délicieux c’est aujourd’hui ta fête, fou habit se décore et ta couronne est prête, Du verra sur tou front chatoyer les couleurs De joyaux printaniers trouvés parmi les fleurs; Cependant la routine, en sa morne apathie, Pour la science a plus que de l’antipathie : A son joug asservi par de sots préjugés, Ennemis du progrès et longtemps partagés, Le n’est pas l’ignorant qui nourrit la pensée De s’alïrancnir des lois de la vieille insensée; Entendez-le parler le siècle novateur, Du repos des humains est le perturbateur : Aussi bien sur son champ la routine est restée, De ronces, de chardons honteusement lestée, Voilà ce qu’a produit l’opiniâtreté Et le plus beau succès par elle est maltraité. Quand le timon rompu du charriot de la ferme, Dans la profonde ornière aurait dû mettre un terme A In prévention que l’âge et le vieux temps Ont toujours conservée contre un nouveau printemps, On entend le matin plus d’un rustre qui beugle Un chant fade et grossier à la routine aveugle, Mais que d’hommes sensés réjouissent nos cœurs Et feront dire mieux : autres temps autres mœurs; La science qui mène à la terre promise, Aux somptueux banquets avec joie est admise, Et pour le sage instruit c’est toujours un bonheur Uue de la voir assise à la place d’iionneur : Quand pour un autre Eden sa voix libre s’anime, Ses travaux au-dessus de l’éloge et la prime, De la laune et la flore augmentent la beauté, Chaque jour de sa main tombe une nouveauté : Son partage est sans choix, le inonde est sa patrie, Les savants sa famille où s’étend l’industrie, On ne peut qu’adinirer et l’ardeur et les soins Qu’elle met a fournir à de nouveaux besoins; Le printemps qui la sert offre ses doux prémices Aux plus riches troupeaux qui parent nos comices : Hommes laborieux là l’honneur vous attend...
À propos
Lancé en 1845, L'Écho nogentais était un journal hebdomadaire publié à Nogent-sur-Seine. Soumis au silence pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal réapparaît à partir de 1947. Il cesse de paraître en 1956.
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