Extrait du journal
ment tout; et la résolution extrême que tu pro jetais, que tu projettes encore, me fait presque te pardonner les étourderies de ta vie entière. — O mon oncle, je ferai tout pour être un jour digne de vous ! — Je sais que tu brises avec ton passé, je sais que tu brises avec cette femme qui a été ton mauvais génie, avec la comtesse de Monte-Alvo... — De grâce, mon oncle, trêve à vos reproches en ce qui la concerne! La comtesse Rosina de Monte-Alvo a cessé d’exister; il n’y a plus de vant vous que madame Adrien Landremont qui, en sortant d’ici, va faire don aux pauvres des dépouilles opimes de Gaston de Serrigny. — On doit s’incliner devant toute bonne ac tion, dit le noble gentilhomme, et je m’incline devant celle-ci. La Beaujonnaise s’appuyait sur le bras de l’artiste. — Pauvre jeune homme ! fit en lui-même le comte de Grandmesnil, en laissant tomber un regard de pitié sur Adrien ; pauvre jeune homme, voilà pourtant où te conduit ta folle ambition ! — A présent, reprit Gaston, que tout le monde est heureux autour de nous, et qu’à moi seul les prodigalités et les erreurs auxquelles je me suis livré défendent de l’être, je dois me rendre à moi-même et subir les conséquences de mon insensée conduite : tout à l’heure je vous présen tais madame Adrien Landremont, permettez que je vous présente maintenaut Gaston l’ouvrier. — Qu’osez vous dire là, monsieur mon neveu, fit le comte; l’intention a bien été assez ! — Au contraire, mon oncle, il faut que le sa crifice s’accomplisse. Il est toujours temps de se régénérer, et le travail me régénérera. En pas sant par le creuset d’une misère honorable, je vous reviendrai un jour digne de vous, digne de moi même. Peut-être ce jour sera-t-il plus pro chain que je ne l’espère. J’ai une bonne tête, de bons bras, une bonne volonté; alors, mon cher oncle, quand mon courage et ma persévérance m’y auront donné des droits, vous me verrez venir solliciter votre pardon, et j’en serai fier si je l’ai mérité ainsi. Le comte de Grandmesnil fondait en larmes. Son émotion était au comble. Ne pouvant y résister plus longtemps et ou vrant ses bras à Gaston : — Oublies-tu donc, malheureux enfant, lui dit-il avec effusion, que je suis, riche, que je n’ai plus que toi de neveu au moncie et que, malgré...
À propos
Lancé en 1845, L'Écho nogentais était un journal hebdomadaire publié à Nogent-sur-Seine. Soumis au silence pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal réapparaît à partir de 1947. Il cesse de paraître en 1956.
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