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L’Écho nogentais, 18 janvier 1922

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L’Écho nogentais
18 janvier 1922


Extrait du journal

La France continue à offrir aux étran gcrs le plus beau spectacle qui soit. C’est peut-être la raison pour laquelle on nous jalouse tant. La France est au travail, tout entière. Chez elle, les chômeurs sont rares, tandis que l’Aogleterre en compte près de deux millions Chez elle aussi l’ordre est absolu. Jamais la France répu blicaine n'a traversé une ère de calme et de paix sociale aussi profonde. Mais un problème angoissant se pose pour l'avenir. On ne peut s’empêcher de se demander comment nous ferons pour mettre notre production nationale an ni veau des exigences mondiales lorsque la crise économique sera passée C’est qu’en effet, les travailleurs fran çais sont dès maintenant à peu près tous employés et cependant, nous sommes eu pleine crise économique. Nous subissons le contre coup du malaise général, de la hausse des changes, du déséquilibre financier qui pèse sur la vieille Europe. Comment ferons-nous lorque la crise aura disparu ? Il y aura sûrement chez nous, à ce mo ment dont il faut pourtant souhaiter l’avènement, une crise de main-d’œuvre dont les effets seront désastreux. Déjà dans certaines branches de l’indus trie la crise existe ; elle existe depuis longtemps dans l’agriculture et tend à se développer de plus en plus. La France est obligée de faire appel à la main-d’œuvre étrangère et coloniale, et lorsque la crise économique aura disparue on peut craindre que, sous l’empire du besoin, les ouvriers ressortissants des pays étrangers seront rappelés chez eux. Comment comblera t on les vides ? On parle de remplacer de plus en plus la main-d’œuvre humaine par la maind’œuvre mécanique. Sans doute II faut vise* à cela constamment. La machine^ outil arrive à faire, en moins ,e temps, avec un personnel infiniment moindre, beaucoup plus de travail que s’il était fait à la main. Mais cela c’est l’œuvre du temps. Il faut, de plus, beaucoup de capitaux pour permettre aux industriels de mettre leur installation au niveau des exigences mo dernes. Et les besoins d’argent sont si grands et les appela au crédit si nombreux que, sans doute, il ne reste plus guèie de capitaux pour les entreprises indus trielles. Il y aurait bien un moyeu qui permet trait, sans gêner personne, d’augmenter la production. Il faudrait tout simplement reviser la loi der huit heures. A vrai dire il faudrait l’abroger....

À propos

Lancé en 1845, L'Écho nogentais était un journal hebdomadaire publié à Nogent-sur-Seine. Soumis au silence pendant la Seconde Guerre mondiale, le journal réapparaît à partir de 1947. Il cesse de paraître en 1956.

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