Extrait du journal

L’agitation provoquée parmi ie Moi.de des retraités, dans la France métropoli taine et celoniale, par les lois de 1920 sur les pensions, est loin de se calmer Le mécontentement de ces vieux serviteurs du pays est tellement légitime, que les pouvoirs publies se sont mis en devoir, dès le lendemain du vote de ces lois mal préparées et mal étudiées dans leurs con séquent s, de réparer les injustices par trop choquantes dont elles abondent. Et une commission a été nommée pour pré parer un « code » des pensions. Or, des travaux de cette commission est sorti un projet de loi inscrit sons le n* 8070, qui n’a fait que surexciter l'indi gnation des intéressés Ce fameux projet a reçu dès sa parution une lapidation en règle et bien méritée, pour la bonne rai. son qu’il laisse subsister les errements anciens des lois de 1831 et 1858, et sur tout parce que les retraités actuels en sont exclus. Ces retraités sont pourtant des hommes raisonnables et pondérés, qui n’ont ja mais eu l’outrscuidanee de demander des pensions hors de proportion avec les né cessités de l’existence et le.- situations antérieurement occupées, car ils savent qu’il y a loin de la coupe aux lèvres, étant donnée l’alarmante situation financière dans laquelle la France se débit en ce moment. C’est précisément la raison qui les a fait se lever non pour solliciter de» pensions exagérées, mais pour combattre la gabegie et le pillage qui ne doivent pas faire obstacle à leurs justes revendica tions. Dans cet ordre d’idées, il s’est formé un cour te d’action composé de retraités ci vils et militaires qui siège à la Voix du Retraité, 4, impasse d'Amsterdam, à P vis (8e). Ce Comité s’est assigné comme programme non seulement de dem tait r, mais d'obtenir le droit à la vie pour tous le* reirai és sans distinction, non par des émargés nouvelles imposées à la France, mais par une plu» sage administration de nos finances, *»f, partant, une meilleure lépartition des se jettes. Il convie à eeV.e œuvre de salut tous les Français digues de ce nom Toutefois l’action de ces hommes de bonne volonté serait inopérante sans une arme de combat, sans uu organe de dé tente. Aussi, ont-ils estimé da voir fonder un journal paraissant les 5 et 2U de cha que mois (abonnement 6 fr.) qui porte le nom de La Voix du Retraité qui est celle de la « Raison ». Par ce moyen, le succès est assuré ai tous les retraités et futurs retraités civils et militaires font œuvre de solidarité, font masse sur le Comité d’action....