Extrait du journal

qirc des soins pieux leur au raient été réservés. Veut-on un exemple plus pré cis ? Toujours dans la région Champenoise, sur 17 liombes qui ont été groupées depuis près d’un an, à l’entrée d’une grande ville, trois familles seulement ont pu venir s’agenouiller... Les autres ont-elles été prévenues ? On l’ignore. Si elles sont de l’autre côté de la ligne de dé marcation, auront-elles des fa cilités pour passer ? Nous ne le savons point. Nous constatons simplement que la plupart de ceux qui ont perdu un fils ou lin mari n’ont pu venir leur ren dre les suprêmes devoir... L’administration a fait preuve de négligences coupables. J’ai eu l’occasion de constater, par moi-même, que la famille d’un brigadier d’artillerie, tombé le 15 juin 1940 dans un combat, n’a pas été, à la fin du mois de juillet 1941, encore prévenue du lieu exact où reposait son fils. Une simple indication a été transmise : « disparu » ! Neuf fois sur dix les familles des morts ont été prévenues par un camarade, soit par la muni cipalité ou les habitants ayant fait procéder aux exhumations. Aucun de ces organes n’était à proprement parler qualifié pour prévenir directement les pa rents. Il parait qu’une administra tion est chargée, en France, de ce soin ; le moins que l’on puisse dire est qu'elle exerce son rôle à retardement ! Quelques préfets avisés, com me mon ami Quenelle, dans l’Aisne, ou le jeune et actif pré...