Extrait du journal

que par le passé, et qu’elle voudrait voir ouverts de nouveau aux produc teurs anglais. Pour que les acheteurs y affluent, la poche bien garnie, et avec toutes garanties de solvabilité, elle parle de réorganiser l’Europe orien tale, sans se laisser arrêter par les dif ficultés de cette entreprise. • Pour reconstruire la Russie, par exemple, il faudrait nous entendre avec la République des Soviets, et, pour cela, la reconnaître, tout au moins en fait. Et on ne se fait pas assez illusion pour s’imaginer que la Russie et l’Est de l’Europe pourront, avant de longues années, être assez réorganisés pour produire et acheter au dehors. Reste l’Allemagne. Avant la guerre, elle importait, chaque année, environ pour 10 mil liards de marks or de matières pre mières et de produits alimentaires achetés surtout en Angleterre, en Russie et en Autriche. Ces deux derniers pays sont ruinés et démembrés. Ils ne peuvent plus rien vendre à l’Allemagne. Reste l’Angleterre seule. Pour elle, pour ses manufactures, pour son industrie, auxquelles l’agri culture a été sacrifiée, iAllemagne représente le client nécessaire, in dispensable. A Cannes, M. Lloyd George va faire tous ses efforts pour que, sous le pré texte de procéder à la reconstruction de l’Europe, les Alliés procèdent à la reconstruction de l’Allemagne. Pour cela, il va demander que la France et la Belgique sacrifient, j sur Vautel de l'Angleterre, leurs I droits, leurs créances sur l'Aile- 1...