Extrait du journal

lloll J. ( Suite et fin. ) Comment jamais redescendre ce roc escarpé ? Com ment retourner j aurais auprès de sa vieille mère ? Dieu qni l’a souténue jusque-là la laissera-t-il périr ? llélas ! ses forces sont épuisées ; sou esprit, fatigué par les efforts qu'elle avait faits, parles angoisses, les im pressions violentes qu’elle venait d’éprouver, ne pouvait plus se ranimer à l’espérance. Elle hasarde de jeter un regard autour d’elle : un frisson la rejette en arrière. Devant elle , élevée et raide comme une muraille , est la pente du rocher , puis des écueils et des précipices ; puis en bas , tout en bas , une masse d’individus h peine visibles à l’œil, s’agitant, çà et là. Ce sont des êtres de son espèce, des créatures impuissantes comme elle ; nul d’entre eux n’est en état de l’assister dans sa détresse. Du fond de la vallée loin taine un son continu s’élevait jnsqn'à elle : est-ce le murmure d’une cascade ?■ sont-ce des voix humaines ? Là , ce ruban vert qu’elle distingue faiblement, c’est sa vallée ; là , ces boissons , ce sont les vieux ormes qui ombragent la cabane de sa mère , et dans cette cabane est le berceau de son enfant. Hélas ! si Dieu ne fait un miracle , le berceau maintenant restera toujours vide, et lo pied d’ooe mère n’y bercera plus d’enfant ! Autour de Molly tout est désert , immobile. Un tronc...