Extrait du journal

Laissons de côté pour une fois les problèmes de la politique en trés en sommeil avec les vacances du Parlement et regardons seule ment vivre la France, à côté des autres nations. Pourquoi les réflexes de notre peuple sont-ils si différents de ceux que chacun de nous, chaque père de famille a spontanément, quand il s’agit de sa vie propre ? Tous nous sommes fiers de nos enfants, de notre maison, de notre jardin, et chaque fois que nous pouvons découvrir un sujet de fierté, de supériorité, nous le fai sons discrètement connaître à nos voisins, tandis que nous gardons la plus grande réserve sur nos dé boires et nos vicissitudes . Dès qu'il s'agit du pays, U en va tout autrement. Il semble que nous ayons perdu le sens de la grandeur et de l'orgueil. Nous subissons les défaites et les humiliations avec un haussement d’épaules blasé, fa tigué. désabusé, sceptique, comme si nous n’avions plus ni ressort, ni amour-propre, ni volonté. Regardons autour de nous. L’exposition avec ses retards, son désordre, sa gabegie, a été quali fiée, par un ministre en exercice, < d’humiliation nationale ». Nous allons payer sans maugréer le demi-milliard qu’on nous réclame pour épurer les comptes de cette scandaleuse aventure. Personne ne proteste. Les prévaricateurs, les complices, les complaisants et les faibles louchent déjà sur le contin gent spécial de la Légion d’hon neur réservé à ce fiasco. Côté sportif ? Nous sommes bat tus à plates coutures sur tous les terrains. Nous n’existons ni en tennis, ni en football, ni en rugby devant les équipes étrangères. Nos...