Extrait du journal
grandes chances de se trouver réalisés. Mais si nous soulignons avec plaisir l’attitude nouvelle des radicaux du Sénat et de la | faire la grève sur le tas, ou, plutôt, devant le fourneau, la lessiveuse, le balai et les gosses à soigner. Quelles têtes feraient les revendicateurs les plus intransigeants devant ce specta cle ? On peut supposer qu’ils trouve raient « qu’il y a de l’abus », comme on dit au faubourg. Et pourtant, les ménagères sont loin de faire la semaine de 48 heures, que l’on vient d’enterrer, voire celle de soixante heures ; leur journée com mence bien avant celle de l’homme et finit considérablement après. Quant aux vacances, on pourrait compter sur ses doigts, — sans manquer d’ins truments de calcul, — celles de notre connaissance qui connaissent ce luxe. Il y a beaucoup de prolétaires qui s’en rendent compte, mais ce n’est pas la grande majorité, et, en règle générale, quand l’homme emmène « la bourgeoise » une fois par semaine au cinéma, lui paie un bock à l’entr acte et lui fait faire un tour de promenade le dimanche après-midi, il se considère comme un homme géné reux et magnanime. Au préalable, il a d’ailleurs fallu que la ménagère astique les souliers, prépare les vête ments et en revêtisse ses rejetons, avec toujours ce risque de voir le petit Nénesse sacrifier à son penchant favori, qui est de se rouler par terre dès qu’il est « habillé propre ». Et, encore, existe-t-il des prolétaires conscients et organisés qui sont de véritables satrapes à domicile, qui exigent de trouver les repas prêts à l’heure, le complet repassé, et qui, la dernière bouchée avalée, s’en vont jouer à la belote sans se soucier de ce que devient la pauvre esclave lais sée derrière avec toute sa fatigue et ses soucis ! Je sais bien que, dans certains mi lieux, on a tendance à trouver que la...
À propos
Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.
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