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L’Écho rochelais, 10 mars 1848

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L’Écho rochelais
10 mars 1848


Extrait du journal

près de sa fille avant qu’il eût la consolation de la voir reprendre ses sens. Heureusement desfemrocsémues -le compassion, mal gré le bailli, vinrent passer la nuit auprès d elle. Ou jeta Eiieone dans le plus noir cachot de la prison seigneuriale. Le bailli, voulant de la promptitude dans celle allaite, ne periiit point son temps : il arrangea une histoire. M. de tiarbezieux joignit les mains an nom de l’assassin ; il n'avait pu croire jusqu’alors à tout ce qu’on lui avait dit contre Etienne, "dais enfin cet homme avait tire sur le liis de son seigneur, et quoique 51. de Barbezieux ne fût pas fort édifié sur le compte du chevalier , il ne pouvait s’opposer à un prompt et terrible exemple. Le cas était clair, il avait cent témoins : le bailli expédia tout en forme. Etienne fut condamné à être pendu à trois jours de là devant la porte du parc, à l’ancienne place du gibet seigneurial, qu’on n’avait pas revu depuis deux cents ans. Il se trouva que M. le chevalier n’avait qu’un bras cassé ; on fil venir mi chirurgien qui réussit à le lui raccommoder fort mal, s: bina qu on vit bientôt qu’il en demeurerait estropié pour la vie. Il s'ensuivit, tant dti la blessure que de l’opération , une forte fièvre qui mil le che valier fort bas durant vingt-quatre heures, après quoi tout alla de mieux en mieux. Thérèse avait disparu de sa maison sans qu’on pût savoir ce-^fn’elle était devenue. Les uns disaient qu’elle était folle, d’autres qu’elle s'était jetée à I eau. Ce dernier bruit s’accrédita. Par je ne sais quelles précautions du bailli fvl. de Barbezieux se trouva resserré chez lui et gardé à vue pendant les trois jours qui devaient précéder la mort d Etienne. Le concieige avait l’ordre de ne laisser monter personne saris avertissement; les gardes veillaient dans les avenues , et. s’ils repoussèrent quel qu'un, ils en gardèrent bien le secret. Enfin, le jour fatal Rima. Vous vous figurez la consternation du pays sur un tel évènement et un tel coupable. Le vieux seigneur, faible et sensible, ne put pourtant consentir à demeurer chez lui dans cette cruelle ma ladie. Il prétexta une partie de chasse et sortit du château dès le point du jour. Il n’avait avec lui que ses rabatteurs et son piqueur, un brave...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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Données de classification
  • barbezieux
  • decret
  • frédéric boutet
  • annee
  • france
  • algérie
  • la seine
  • paris
  • corrèze
  • ati
  • la république
  • conseil du gouvernement