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L’Écho rochelais, 13 novembre 1920

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L’Écho rochelais
13 novembre 1920


Extrait du journal

Alerte et gai, courageux sans le savoir, plein de verve, d’entrain et de confiance, il est parti en disant : « On les aura l » Et on les a eus ! Nous avons trouvé cette fois les con cours qui nous manquaient en 1870 : la Rassie, la Serbie, la Belgique, l’Angle terre, ritalie, l’Amérique. C’était le ré sultat naturel de notre politique extérieure loyale et sage. C’est encore parce qu’on savait que nous n’avions jamais voulu la guerre. Un empereur de Russie, passant autre fois nos troupes en revue, avait été frappé par ce qu’il appela, dans une expression imagée, la ligne des yeux. Habitué à la passivité des cosaques, il était surpris de voir briller, dans l’immobilité du rang, cette chose qui ne se discipline pas : le re gard où ce reflètent la pensée, la vie inté rieure, le génie de la race. Voilà ce qui nous a donné la victoire, et la gloire de notre époque évoque la gloire si pure de Jeanne d’Arc. Sous l’influence de l’idée qui nous do mine, je lève mon verre à M le Président de la République. L’homme placé à la tâte du pays se trouve en face d’une tâche formidable. Il a la puissance voulue pour accomplir cette tâche. Nous boirons, si vous le vouiez bien, à la réalisation de cette certitude. Et, m’inspirant des paroles de notre hymne national, la Marseillaise, je m’écrie : « Allons, enfants de la Patrie, après les jours de gloire, les jours de la beur sont arrivés. Formez vos bataillons pour arracher du sol tous les trésors qu’il renferme. Vous triompherez dans la ba taille économique comme nos soldats ont triomphé dans l’autre bataille. C’est le seul moyen de relever la France maté riellement et de la mettre au premier rang des nations. » Vous devez cet engagement aux frères qni ont fait le sacrifice de leur vie et aux courageux mutilés. Vive la France 1 Vive la République l » M. le Préfet donna ensuite lecture du discours prononcé, le matin môme, par le président de la République, à la cérémonie du Panthéon. Puis, tous se séparèrent anz accents de la Marseillaise, réconfortés par cette pa triotique manifestation d’union sacrée. Dans le courant de l’après-midi, les divers cinémas de la ville avaient offert des représentations gratuites, qui furent très suivies, et le concert de la Musique municipale, sur la place d’Armes, attira un grand nombre d’auditeurs, malgré le froid sec qui régnait au cours de cette glorieuse journée d’automne. Enfin, à la nuit, l’embrasement très réussi de la tour Saint-Nicolas, une re traite aux flambeaux et un bal gratuit à l’Oratoire clôturèrent dans la joie cette fête nationale, où tous les cœurs français battirent à l’unisson....

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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