Extrait du journal

Les Bourses dans les Établissements scolaires M. Francisque Sarcey consacre à cette ques tion un curieux article, où nous relevons ces justes réflexions : Voici un haut fonctionnaire ; il a de beaux appointements ; il s’est marié riche ment ; il tient un grand état de maison. Quand l’âge est venu pour le fils, car je lui suppose un fils, de commencer ses études, quelle est la première pensée qui vient au père et à la mère : mettons que c’est à la mère d’abord ; mais le père ne tarde pas à s’y ranger ? C’est de demander une bourse à l’Etat, c’est d’élever ce fils chéri aux frais de la princesse, comme on dit à Paris, en ma nière de badinage. Si une bourse complète parait un trop gros morceau, on se rabat sur une demibourse, sur une exonération de pension. Si peu que ce soit, mais encore faut-il que l’on demande et que l’on obtienne quelque chose. Il ne serait pas juste, quand on est un homme considérable, quand on a de belles relations, quand on est à tu et à toi avec le cousin d’un ministre, non, il ne serait pas juste que Von payât l’éducation de son fils sur le môme pied qu’un pauvre diable, qui n’a point de protecteur, et qui gagne péniblement la vie de sa famille en travaillant I Et en avant la demande ! et en avant 1rs démarches, lettres, visites, sollicitations de toute nature ! On s’excite par la difficulté même ; on se monte peu à peu la tête ; on en arrive là qu’on finit par réclamer comme un droit ce qui n’est qu’une faveur....