Extrait du journal

Nous extrayons ce qui suit d’une correspondance 'particulière du Messager de Rayonne: « Nous traversons une époque de péripéties sur prenantes. En effet, on ne saurait expliquer le dis cours prononcé par le ministre d’Etat, à moins de le considérer comme le résultat d’une aberration mentale. A moins de se trouver à la veille d’une dé claration de guerre, aucun gouvernement ne s’est jamais exprimé, à l’égard d’un autre gouvernement ami, dans les termes employés par AI. Laideron-Col lantes. Ce ministre, dont le langage aurait dû être empreint de conciliation, a blâmé avec bien plus de véhémence que ne l’avait fait M. Prim (ce dernier était justifiable peut-être jusqu’à un certain point, car il s’agissait pour lui d’une question personnelle) MM. de SaSigny et Lorenccz, et a déversé l’éloge sur Juarez , combattant la politique française, re poussant les appréciations de M. Billault, et donnant un démenti à Al. Barrot. Il est dit, dans l’une des dépêches de ce diplomate, qu’à la nouvelle des pré liminaires de Soledad, Al. Laideron-Collantes lui avait déclaré (pic le gouvernement désapprouvait ces préliminaires ; mais Al. Calderon-Co'lantes prétend que AI. Barrot l’a mal compris , et que ce qu’il lui a (lit, c’était, au contraire, que le gouvernement approuvait ces préliminaires. C’est la seconde fois que lu ministre d’Etat dirige une aussi grave accu sation contre l’ambassadeur de France à Madrid , et je suis certain (pie ce sera la dernière. Le sénat a entendu avec stupéfaction le discours de S. Exc. cl l’a interrompu à diverses reprises par de violents murmures , se montrant froid cl sévère toutes les fois que l’orateur cherchait à émouvoir les fibres du patriotisme par des appels intempestifs faits à l’es prit d’indépendance du pays. Sur les bancs de la majorité, comme sur ceux de l’opposition et dans les tribunes, l’étonnement et la colère se peignaient sur tous les visages , par la raison que le sentiment do minant était le même aussi bien chez les amis que chez les adversaires du gouvernement. » .... Pour extrait : J. DeslawdEs....