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L’Écho rochelais, 20 juillet 1912

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L’Écho rochelais
20 juillet 1912


Extrait du journal

Il était utile de reproduire exactement les réponses de M. Lenoir, car elles com portent diverses objections dont il pourra vérifier l’exactitude en s’adressant dans les bureaux du ministère de l’intérieure, soit au directeur de l’administration péni tentiaire, soit au directeur de l’Assistance publique. Tout d’abord, en ce qui concerne les enfants qu’elle détient, par décision de jus tice, l'administration pénitentiaire ne leur donne aucun salaire, aucun pécule. Il n’y a que peu d'années que le budget lui four nit quelques petites sommes, distribuées en récompenses. L’objection a été faite au cours de la discussion par M. Lerolle. Il n’y a pas été répondu ! Passons maintenant à l’Assistance publi que. M. Lenoir semble bien en parler comme s’il y avait une Assistance publique. En cela, il se trompe. A Paris, il y a, en effet, une Assistance publique, personne morale, qui a un actif, et, dans cet actif, des immeubles. Mais nulle part ailleurs ! En quelque ville que ce soit, sauf Paris, il n’y a pas d’Assistance publique, mais seu lement des services d'Assistance publique, représentés par le préfet et annuellement dotés par les Conseils généraux. Les services d’Assistance publique n’ont aucun établissement. Aucun I Cela peut étonner, mais c’est ainsi ! Comment donc procède-t-on ? L’enfant abandonné est mis en nourrice, puis on le place chez un pa tron jusqu’à 13 ans. Comme les services n’ont pas d’etablissements, il faut bien se résigner au placemeut familial tel qu’il s’offre. L’enfant ainsi placé revenait, jus qu’en ces dernières années, à un prix mo yen de 3 Oüü fr. Il s’élève maintenant à 3.500 fr. environ. L’administration no cherche pas à récupérer cette somme. Quand l’enfant a 13 ans, on le place comme ouvrier, et naturellement, quand on peut, moyennant salaire. C’est ce salaire, représentation de son travail jusqu’à 21 ans, qui constitue son pécule. Ce pécule n’est donc pas puisé dans le budget, comme le peu se M. Lenoir. Quel est ce pécule? Il varie selon la va leur de l’enfant‘comme ouvrier, et selon les lieux. En certaines localités, le prix de la main-d’œuvre est bas, le pécule sera donc modeste. Il s’é èvera davantage dans les localités où la main d’œuvre sera payée plus cher. Eu 1902, M. Monod a fait rechercher l’importance des pécules des enfants assis tés, pécules arrêtés au 31 décembre 1901. M. F. Prévost a analysé les tableaux ainsi établis. Pour les dix départements où il était au maximum, le pécule s’élevait en moyenne de 233 fr. à 307 fr. Et dans les dix départements où il était au minimum, la moyenne était seulement de 43 fr. à 94 fr....

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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