Extrait du journal
été question de supprimer des prisons de chef-lieu d’arrondissement, inutiles, car elles n’avaient pas de clients, ou si peu qu’il semblait que la prison de l’arrondissement voisin pourrait suffire à assurer le service pénitentiaire de ces arrondissements privilégiés. Mais la réforme n’a pas abouti, car les arrondissements menacés de perdre la prison, qu’ils considèrent comme un signe de leur importance, onVfcussitôt fait une telle musique, que les élus, pris de peur, se sont bravement prononcés contre. Espérons que, cette fois, il n’en sera pas de même. Mais ne le jurons pas. Nombre de sénateurs et de députés, qui connaissent mieux que nous les mœurs parlementaires pour les avoir pratiquées, déclarent, en effet, qu’au cune réforme de ce genre n’a de chance d’être votée, tant que le secret du vote n’existera pas au Parlement, et tant que les élus pourront, par suite, se voir reprocher tel ou tel vote par les électeurs. Il n’y a que quand il s’agit de voter l’augmentation de l’indemnité parle mentaire que cette considération perd toute valeur pour eux, étant donné qu’il vaut mieux tenir que courir. Le vote de la réforme judiciaire en traînerait, cette fois, d’un seul coup, la suppression de 220 prisons de cheflieu d’arrondissement et de 319 gar diens de prisons, — d’où, pour l’Etat, une économie annuelle et permanente d’un million et demi. Et, comme ce sont les départements qui font la dépense des bâtiments affectés aux prisons, le retour de ces bâtiments aux départements allégerait sérieusement les charges des budgets départementaux : d’où une nouvelle économie pour les contribuables. Il faut souhaiter que ce projet, dont le vote aurait pour conséquences, en même temps que l’amélioration des services judiciaires, de sérieuses ré ductions de dépenses, ne reste pas en foui, comme tant d’autres, dans la poussière des cartons des Commis sions. M. M....
À propos
Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.
En savoir plus Données de classification - briand
- robinot
- ravier
- jacquet
- oléron
- palmade
- rivier
- taittinger
- berthelot
- robert pinot
- versailles
- france
- rochelle
- russie
- marennes
- genève
- lee
- aigrefeuille
- paris
- périgny
- parlement
- albert thomas
- sénat
- agence havas
- m. m.
- société des nations
- cours complémentaire