Extrait du journal

Le Radical, de son côté, signale M. Margue, le fameux M. Margne, qui songe, parait-il, à chercher, dans la magistra ture, un refuge contre les périls du suf frage universel : Encore un opportuniste qui va couvrir ses derrières, grâce au système de compensation que l’on s’accoutume à appliquer à l’égard des blackboulés du suffrage universel. On assure que le premier mouvement judi ciaire comportera la nomination de M. Margue, député opportuniste de Mâcon, dont la réélec tion est fort compromise, au poste de conseiller à la Cour de Lyon. Certes, n’avoir plus M. Margue comme dé puté est un avantage que nous apprécions infiniment. Mais nous doutons fort que les futurs justiciables soient enchantés de la pers pective qui leur est offerte. Quant à la magistrature française, elle n’a rien à perdre et elle ne perdra rien à recueillir le nouveau venu, qui sera vraiment digne d’elle. ¥ * * Les lignes qui suivent sont extraites de la République radicale, organe de M. Laisant : Celui qui eût dit, au lendemain de nos dé sastres : Dans quelques années, une bande de farceurs et de tripoteurs s’empara du pouvoir, et sa seule préoccupation sera de disséminer nos troupes aux quatre coins du globe, d’en voyer nos meilleurs soldats mourir un peu partout, de dilapider nos finances, de mettre nos navires hors de service, d’exténuer notre marine à tel point qu’unvaisseau-amiral aura toutes les peines du monde à ramener en France le corps du commandant en chef de nos armées de mer; celui qui aurait dit : Dans quinze ans, à l’heure où un conflit éclatera entre cet empire qui s’est fait aux dépens de la France et une autre nation ayant frontières communes avec la France, notre] marine sera partout, hors dans les eaux françaises; nos vaisseaux seront du côte de la Chine, fatigués, désemparés, avec des équipages malades, dé cimés par la bataille et par le choléra ; dans quinze ans, à l’heure où tout Français devra être prêt à dire : présent, les meilleurs seront au loin, et ceux qui resteront réduits à répondre pour eux : absent ; celui qui eût prédit cette chose folle, eût été traité de fou. Et qu’eût-on fait de celui qui l’eût conseillée? Voyez cependant la situation qui a été faite à notre malheureux pays par le ramassis d’in sensés qui se sont syndiqués, depui§ plusieurs annéés, pour se livrer à son exploitation. Tout cela ne laisse pas que d’être édi fiant, Nous ne regrettons qu'une chose, c’est que ces appréciations et ces faits ne soient pas plus connus des électeurs. Ils pourraient se prononcer en plus parfaite connaissance de cause sur le régime ré publicain. Eu temps électoral, il faut savoir tout lire ; c’est pourquoi nous nous décidons à reproduire les ligues suivantes qui se prélassaient hier dans la Bataille, journal républicain :...