Extrait du journal
en fondant en larmes. Vos lèvres pourraient-elles s’ou vrir pour prononcer de si terribles paroles : prenez j pitié de l'infortunée qui va mourir sans secours, et qui n’a plus la fo>ce de vous en demander. » La reine s’approcha aussi de l’archevêque, et lui dit à d univoix : « Mon père, ne lui adresserez-vous pas quelques mots plus doux, et ne voulez vous point essayer de la ramener à Dieu? — Je ne le veux point, dites-vous, répliqua Guillaume, en essuyant des pleurs qui cou laient sur ses joues vénérables, Madame, pouvez-vous le croire? ah I vous ne savez pas le mal que me fait son endurcissement, ni avec quelle joie je donnerais mon sang pour racheter son péché ; mais que puis-je faire, si elle ne se repent pas? que puis-je faire, si ce n’est d’invoquer pour elle les grâces du Tout-puissant? » Il achevait à peine, quand l’esclave qui avait parlé à la reine, quelques heures auparavant, entra, et s'adres sant à la princesse de Jérusalem, elle s’écria: « On vient de s’apercevoir de votre absence, Madame, on vous cherche dans tout le sérail : j’ai profité de la ru meur qui y règne pour m’échapper et vous suivre ; nous voici en sûreté toutes deux, car la roule qui nous a conduites ici n'est corinue de personne ; et le palais de la reine d’Angleterre est un asilemviolable où l’œil d’aucun Musulman ne peut pénétrer. — Madame, dit alors Agnès, vous voyez que mon sort est emre vos main/, ne m’accorderez-vous pas un asile dans votre palais, ne me rendrez vous pas ma libei lé, mes armes, la vengeance?... » Le ton dont elle prononça ces mots fil frémir Mathilde: ce n’était pas celui qui pouvait persuader la reine. Agnès voyant qu’elle hésitait, se hâta d’ajouter 1 a Je m'entends mal à vous prier, Ma dame ; mais songez qu’habituée à commander depuis mon enfance, la prière est pour moi une langue étran gère, que je n’y ai jamais eu recours que je ne l’aurais pus employé'* pour sauver ma vie. — Je ne résisterai point à votre désir, répondit la reine, je ne résisterai point à l’espoir de contribuer à | votre salut, en biuaut la chaîne qui vous retient ici :...
À propos
Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.
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