Extrait du journal

QUESTION DES PORCHES. Nous ne pouvons revenir trop souvent à la charge au sujet de la question des porches et de l'alignement des rues : elle touche en effet à des intérêts si chers et si nombreux, que nous croirions manquer à nos devoirs, si nous la négligions en quoique ce soit. C’est hier que l’enquête a été ouverte. Déjà beaucoup de propriétaires ont été prendre connaissance des plans et autres pièces dépo sés à la Mairie : leurs énergiques protestations ne se feront pas attendre. Mais nous craignons que plusieurs intéressés ne fassent défaut. Ceux - ci mus par un sentiment de paresse reculent devant un déplacement et laissent à de moins insoucieux le soin de les défendre : ceux-là dominés par la crainte de présenter leurs réclamations à la face de l’administra tion , se bornent à gémir en public et se dé robent à l’enquête : d’autres enfin , et ce sont les plus nombreux, peu habitués à émettre clairement leurs idées, illétrés pour la plupart, et ne sachant comment formuler leur opposi tion , hésitent à se présenter, retenus qu’ils sont par un point d’amour-propre peu rai sonné. Il faut cependant que les protestations soient imposantes par leur masse, si l’on veut que cette question où le bon droit et la raison sont du côté des propriétaires, amène une solution opposée aux prétentions de la Mairie. Or, voici le moyen de concilier les deroirs de tous avec la négligence des uns, la crainte ou le peu d’entente des affaires des autres. La Mairie n’est pas seulement obligée de recevoir les opposition» qui lui sont faites verbalement, et de les consigner sur son pro...