Extrait du journal

« Je me sens légèrement peiné pour John » Bull, dit M. Macnamara, secrétaire de » l’Amirauté, il fut un temps où il prenait » les choses avec calme, maintenant, à la » plus légère provocation, il perd complu» toment la tête et ressemble à quelqu’un » qui a une attaque d’apoplexie. » M. Ba• texan Hope, membre libéral pour Bristol, (t qui a voté contre le gouvernement pourtant, explique son vote en disant que le débat de la Chambre des Communes a été » l'occasion de craintes et de paniques dé» raisonnables, de celles qui rendent les » guerres inévitables ». Mais, je le répète, il faut lire avec soin les journaux anglais et les discours prononcés au Parlement, il faut suivre de près cette agitation pour sc rendre compte de l’état moral de ce pays tremblant et perdant la tète à la seule pensée qu’il rouirait être exposé à combattre la flotte allemande sans avoir une supériorité numérique écrasante. Dans la séance du 23 mars, Sir Charles Dilke déclarait cette agitation une « panique indigne », et rappelait la panique de 1859, mais alors, dit-il, « il y avait un motif, car une puis» lance étrangère avait pris sur nous » l’avantage », cette puissance était la\ France, et qui eût dit alors qu’en 50 ans, sans guerre navale, la France, dont la marine faisait trembler l'Angleterre, serait tombée par la faute d’incapables au cinquième rang et que ce serait l'Allemagne, cette Prusse dont les prétentions navales...