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L’Éclair, 6 octobre 1900

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L’Éclair
6 octobre 1900


Extrait du journal

Nous avons un singulier ministre de la marine : c’est l’homme du monde qui a le moins de parti pris, en se qui concerne les choses de la flotte. Qu’il s’agisse de construire des cuirassés ou des torpilleras, de dépenser de l’argent à Cherbourg ou à Diego-Suarez, d’appeler sous les drapeaux mille hommes ou deux cents, etc., etc., il n’a, en ce qui le concerne, aucune préférence, je puis dire : aucune opinion. 11 consulte respectueusement ses subordonnés, et il nous transmet leurs réponses. Il est impossible de comprendre pourquoi on l’a logé rue Royale : un instrument de transmission mécanique aurait coûté moins cher, et aurait produit le même effet ; par exemple, un téléphone par lequel les divers chefs de service nous feraient connaître leur volonté....
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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