Extrait du journal

C’était trente ans avant M. Monthcus. Lo chansonnier exprimait les sentiments du pays, à cette heure de silence et de recueillement, parmi les ruines fumantes encore et rouges de tant de sang répandu. On donnait un souvenir aux héros d'hier, on souillait l'espérance aux héros de demain. On évoquait les grandes ombres de la Révolution, non dans ses sectaires, mais dans ses soldats dont la pure gloire brillait au-dessus des crimes et des tyrannies ; et les foules s’électrisaient aux seuls noms do Hoche et de Marceau. Nous n’acceptions notre défaite qu’en escomptant sa revanche, mais sans jactance et en cherchant à dégager les causes de celle trahison du destin. Une légende courait alors : l’Allemagne était plus que nous instruite, plus savante et elle avait plus énergiquement, sous la férule, façonne les générations depuis Iéna. C’est le maître d’école qui, disait-on, nous a vaincus. Et l’on clignotait :...